J’étais des plus perplexe. En fait je ne savais vraiment pas quoi en penser. Peut-être effectivement que Eveline et moi ne savions pas à quoi nous attendre en arrivant sur ce « nouveau continent ». Ici les choses étaient tellement différentes. Je ne m’étais pas attendue à voir ça. A vivre ça. J’avais vu et expérimenté la manière dont les personnes de couleurs sont vues ici. Je ne peux pas dire que ça me plaise. Et en réalité. Je ne me sens pas à ma place. Nulle part. Même avec mon amie et pourtant … il y avait toujours ces regards sur nous. Sur moi. Parce qu’elle et moi étions proches. Oui nous étions deux amies. Et elle le savait et moi aussi. Mais ici ce n’est pas le genre de chose qui est bien vue. Loin de là. Les gens murmurent, les gens vont probablement la voir différemment, et peut être … je commençais à y songer … peut être oui que pour le bien de mon amie, pour ne pas qu’elle pâtisse de ma présence, je devrais m’effacer. Mais la connaissant, ça ne lui plairait pas. Et je la comprenais tout à fait c’est normal je n’ai absolument aucune envie de me détacher d’elle moi non plus, surtout que ... hormis son cousin … elle était la seule personne que je connaissais ici, et la seule qui -a mon avis- me considèrerait comme un être humain. En tout cas à ce que j’avais vu pour le moment.

Ces questions, ces pensées me trottaient dans la tête. J’avais une chambre à moi, Evy l’avait exigé et insisté pour que ça soit le cas. Et bien sûr … ça n’avait pas été au goût de tout le monde. J’espérais que ça ne lui porte pas préjudice. Peut être. Peut être pas. Je ne savais pas j’étais pleine de doute pleine de questions. Et surtout j’étais encore tout à fait sous le choc de l’attitude que Kane avait eu avec moi. Si je ne m’étais pas attendue que l’on se tombe dans les bras l’un de l’autre. Je n’aurai pas non plus imaginé qu’il serait …. ainsi. Je ne pouvais même pas mettre de mot sur son attitude. Doucement je retirais mes habits de la journée et allant a la petite bassine d’eau tiède j’entrepris de me rincer le corps. Mes muscles étaient endoloris du trajet et de la fatigue qu’il avait occasionné. Soupirant je passais mon vêtement de nuit léger. Il faisait très chaud ici je n’avais donc pas besoin de trop de couches de textiles. Prenant une brosse dans ma malle j’entrepris de la passer dans mes cheveux afin de les assouplir. C’est alors que j’entendais un coup frappé à la porte. Surprise je sursautais. C’était pas la porte. Est ce que je devais ouvrir aucune idée. Peut être c’était quelqu’un qui voulait venir m’embêter. Je sais bien que ça n’avait pas plu que j’ai ma propre chambre. Je l’avais vu dans le regards de certains quand Evy m’y avait menée. Et surtout que ça ne soit pas dans l’aile des domestiques. Mais ça toquait à nouveau. Armée de ma brosse j’allais ouvrir la fenêtre, toujours sur mes gardes, et manquais de ma faire écraser par une personne. Je mis quelques secondes à réaliser que c’était « Kane? » je le regardais surprise. « Votre prince vient vous délivrer, princesse. » j’arquais un sourcil. Qu’est ce qu’il faisait la? Pourquoi passait il par la fenêtre. Il se prenait vraiment pas un prince. Il pensait vraiment que tout allait être oublié parce qu’il souhaitais maintenant loin des regards recommencer notre petit jeu ? « Toutes mes excuses, j’ai perdu votre bouquet de fleurs en me battant contre un monstre féroce. » et il continuait. Ma brosse toujours en main je décidais de me retourner et de continuer à brosser mes cheveux. « Je ne suis pas une princesse ici. Tu la bien fait comprendre cet après midi. » dis-je en haussant les épaules et m’éloignant de quelques pas. Je savais. J’avais peur de le regarder. Parce que oui je l’aimais encore. Comment ne pas l’aimer. Il … il était Kane … « Je n’ai jamais été une princesse nulle part Kane. Tu le sais bien. » j’allais ouvrir la porte de ma chambre pour l’inviter à sortir « il y a d’autres princesse a qui faire la sérénade étoffer des bouquets. dis-je toujours sans le regarder.

Long time ago

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